Carré Michelet

Restructuration lourde et surélévation d'un immeuble de bureaux, Paris La Défense (92)

Lauréat du Trophée Eiffel 2020
Spécial Restructuration

La restructuration lourde du Carré Michelet comprend l’extension et la surélévation d’un immeuble de 14 niveaux en code du travail à La Défense, comprenant principalement des espaces de travail, enrichis d’activités ERP (business center), d’espaces de restauration et un fitness. Cette métamorphose passe par 13 500 m² de démolition et 24 500 m² de plancher neuf, avec un gain total de 7 000 m².

L’immeuble existant s’inscrivait au centre d’un chapelet d’immeubles contigus, dans le quartier Michelet au Sud-Est de La Défense. Il est partiellement en porte-à-faux sur un ouvrage tiers (parking Michelet), au-dessus d’un ouvrage de génie civil enterré (ancienne gare RER), et traversé par un dénivelé de 14 m entre le parvis et le boulevard circulaire. L’exiguïté du terrain, et les immeubles mitoyens restés en activité durant les travaux de démolition, ont participé à la complexité du chantier. 

L’enjeu urbain se retrouve dans le geste architectural : connectivité, ouverture, valeur humaine et serendipité fondent l’identité du Carré Michelet. Pour l’intégrer au cœur d’un quartier en essor, il a d’abord été désolidarisé de ses bâtiments voisins afin d’assurer, par deux percées de part et d’autre de son volume, des liaisons urbaines entre La Défense et Puteaux. A l’intérieur du bâtiment, des terrasses ont été construites en palier, afin d’absorber 14m de dénivelé et d’ainsi offrir une continuité entre le parvis et la ville. Devenu autonome, il entame sa mue pour s’épaissir, se surélever significativement et se métamorphoser en carré, offrant une lecture claire de sa silhouette dans la skyline de La Défense, et devenant de ce fait une nouvelle balise urbaine. 

Le modèle du flex office a été choisi, pour s’adapter aux besoins multifonctionnels des usagers, et créer un environnement de travail poreux, complet et convivial, où la performance professionnelle passe avant tout par le bien-être humain. La lumière naturelle et la vue sur l’extérieur ont été privilégiées, appréciables depuis l’atrium, qui éclaire tous les plateaux traversants, les balcons, et les escaliers vitrés. L’attique en double hauteur, totalement panoramique, avec vue sur le Mont Valérien, enrichi de mezzanines et d’une façade à la trame verticale, couronne l’immeuble et souligne la pureté de son volume. Le choix de la charpente métallique de l’attique a permis de détourner la contrainte du poids, tout en rehaussant le bâtiment de 3 niveaux. Sous l’attique, l’effet joint creux de la terrasse panoramique est dû à un retrait des façades affranchies de porteurs : les planchers CLT en porte-à-faux sont suspendus à une ossature métallique apparente, qui renforce l’esprit loft. Au-dessus, un vaste espace double hauteur, à la trame verticale d’atelier d’artiste, rythme la façade panoramique.

Enfin, une large part de la nouvelle programmation a été allouée à la végétalisation de cet ensemble qui a obtenu les certifications HQE Exceptionnel, BREEAM Excellent et Effinergie +.